mercredi 23 mars 2022

Elder Bednar: faire la différence entre ses pensées et le Saint Esprit


Tiré d'un podcast de LDSliving donné par Elder Bednar, du collège des Douze Apôtre. 



"J’ai toujours trouvé ça étrange que nous parlions de la compagnie constante du Saint Esprit et pourtant nous ne reconnaissons pas vraiment qu’il est bien réel. Nous le disons, mais est-ce que nous le croyons ? Nous sommes mortels, nous faisons des erreurs. Alors je ne parle pas de chaque nano seconde et de chaque instant de chaque minute de chaque jour. Mais de toute évidence, l’Esprit est plus fort à certaines occasions plutôt qu’à d’autres.

 Mais si nous faisons de notre mieux et allons de l’avant sur le chemin des alliances, tout en nous repentant en avançant, alors en effet nous sommes sous l’influence permanente du Saint Esprit. Et je pense que lorsque nous nous demandons « bon, c’est moi ? Ou c’est le Saint Esprit ? » nous nous en détournons fondamentalement. Plus nous passons de temps à nous en soucier, plus nous nous mettons en travers de notre chemin pour reconnaître les conséquences de la compagnie du Saint Esprit.

J’aime la section 80 des Doctrine et Alliances, c’est une des sections les plus incompréhensibles. Elle contient l’appel en mission d’un homme nommé Stephen Burnett. Le Seigneur dit : « C’est pourquoi, allez prêcher mon Évangile, que ce soit au nord ou au sud, à l’est ou à l’ouest, peu m’importe, car vous ne pouvez faire fausse route. »

Certains pourraient lire et dire « bon, le Seigneur s‘en fiche. » Ce n’est pas ce qu’il a dit. Le Seigneur sait qu’il fera faire à Stephen Burnett ce qu’il est supposé faire. Tout ce que Steve Burnett a à faire, c’est de bouger ses pieds : « Stephen, bouge. Tout simplement. »

Ce n’est pas que le Seigneur s’en moque. C’est plutôt que Stephen n’est pas aux commandes. Il ira là où il a besoin d’être. Il sera influencé, guidé et dirigé. Nous avons parfois des attentes. Si ça ne vient pas quand nous le voulons, comme nous le voulons, nous pensons que le Seigneur ne nous a pas entendu. Nous devons faire attention de ne pas rendre bêtement Dieu responsable.

Nous n’obtenons pas fréquemment de véritables réponses, grandioses et rapides. Elles ne sont ni grandioses ni spectaculaires, elles arrivent ligne sur ligne, précepte sur précepte, un peu ici et un peu là. Nous devons attendre le Seigneur et non pas lui imposer de date limite. Si nous suivons ce chemin et croyons, et pas seulement disons et acceptons, mais croyons que « je peux avoir la compagnie du Saint Esprit » dans ma vie, alors « tu ne peux pas faire fausse route. Tu ne peux pas te perdre» devient la phrase la plus fascinante de la section 80.

Ca ne veut pas dire que tout ira dans notre sens ou comme nous le voulons. Mais vous ne vous perdrez jamais parce que vous serez constamment guidés. Néphi est allé 3 fois à Jérusalem pour récupérer les plaques d’airain, n’est-ce pas ? Est-ce que ça l’a perturbé la première fois ? Je ne pense pas.

Il n’a pas réussi la deuxième fois. Il y est allé seulement la 3ème fois, à la façon du Seigneur, ne sachant pas d’avance ce qu’il devait faire. Pourquoi passons nous à côté de la leçon de cette histoire ? C’est au tout début du Livre de Mormon. Je pense que c’est là pour une bonne raison. Nous l’avons lu un million de fois. Nous arrivons aux chapitres d’Esaïe, nous nous arrêtons et revenons en arrière et la relisons encore et encore et encore.

Néphi, que nous considérons comme l’exemple suprême de fidélité, n’avait aucune idée de comment ça allait marcher. Il est juste allé à Jérusalem. C’est ce que nous devons faire. C’est pour cette raison que j’utilise l’analogie de la nage. Vous savez, lorsque vous nagez pour la première fois, vous êtes terrifié. Vous n’avez jamais été dans l’eau, vous ne savez pas à quoi vous attendre. Mais plus vous pratiquez, plus vous vous acclimatez à l’eau et moins vous pensez à vous concentrer sur la mécanique des vagues, vous êtes juste dans l’eau entrain de nager.

Je pense que cette analogie a le mérite qu’on s’y arrête dessus, non pas que nous prenons ça pour acquis, non pas que ça devient facile ou plus tranquille, mais nous finissons par ne plus nous soucier de la mécanique et nous nous laissons aller. Et nous commençons à reconnaître la main du Seigneur nous plaçant là où nous avons besoin d’être.

[…]

Pourquoi y aurait-il besoin d’un modèle prévisible et cohérent [de révélation] tout le temps ? Il y a différents modèles sur la façon dont la révélation vient aux gens. J’ai eu de nombreuses occasions d’aller en Afrique et beaucoup de gens fidèles ont des rêves phénoménaux.

Ce n’est pas rare pour les missionnaires de rencontrer quelqu’un dans la rue et d’entendre la personne dire : « je vous ai vu dans un rêve que j’ai fait la nuit dernière. Et je sais que vous avez un message de Dieu pour moi. Je suis prêt à écouter. »

J’ai servi ma mission en Allemagne. Je n’ai jamais rencontré personne ayant rêvé que je frappais à leur porte. Je ne sais pas pourquoi cette façon en particulier est plus fréquente en Afrique que dans d’autres parties du monde, mais ce n’est pas toujours comme ça. Parfois les gens ont des rêves. Parfois il peut y avoir une poussée soudaine d’inspiration qui est vraiment reconnaissable. Et plus souvent, nous essayons simplement d’être bons et d’avancer et tout comme Néphi nous sommes influencés et guidés sur le moment n’ayant aucune idée de ce qui est entrain de se passer.

Vous devez prendre en considération que lorsque Néphi était entrain d’écrire ces mots que nous avons dans le Livre de Mormon, il réfléchissait aux expériences qu’il avait vécu. Et en regardant en arrière je pense qu’il disait en substance : « Je n’avais aucune idée comment ça allait bien pouvoir marcher. » La foi est un principe d’action.

Tandis qu’il entame son voyage vers Jérusalem, les choses commencent à arriver, les portes s’ouvrent et il obtient les plaques d’airain. Était-il sous l’influence de l’Esprit en retournant vers Jérusalem ? Oui. En était-il conscient ? Je ne pense pas. C’est la même chose pour la majorité d’entre nous, tout le temps."

Source: ldsliving

samedi 23 octobre 2021

Regarder loin devant soi: conférence générale

Voilà la base pour ma leçon de Société de Secours demain à l'Eglise. 

J'ai choisi cette fois-ci d'utiliser le support powerpoint, ce qui me permettra de partager une partie de la leçon avec les soeurs absentes!

Demain nous parlerons du discours de conférence générale de Alvin F. Meredith III, membre des soixante-dix. 

J'ai été profondément touchée par ce discours, parce qu'il parle directement à mon coeur. Etant personnellement en pleine tempête, je me dis que la voilà la solution: faire du Sauveur le centre de ma vie, de mes journées, de mes choix! Parois je suis "Pierre qui marche sur les eaux", parfois je suis "Pierre qui s'enfonce", mais ce qui est réconfortant pour moi, c'est de savoir que le Sauveur me tends la main et tout ce que j'ai à faire, c'est croire


Voilà le lien du document ppt, vous pouvez l'utiliser comme vous voulez!

Leçon "Regarder loin devant soi"


Bon dimanche!

dimanche 28 mars 2021

Le Sauveur Jésus-Christ continue de nous parler...

Le Sauveur nous parle dans une semaine par l'intermédiaire de son Prophète et de ses Apôtres, tout comme il le faisait il y a 2000 ans en arrière...

Quelle est ma question pour lui? Ai-je besoin d'entendre sa voix, ses conseils? Ai-je besoin de sentir qu'il est là? 

Faisons lui un accueil triomphal aujourd'hui!
Très beau dimanche des Rameaux à tous!






jeudi 24 octobre 2019

L'excellence des baby steps


L'école d'anesthésie c'est dur. C'est juste GENIAL mais c'est vraiment mais vraiment dur. On se lève tôt et on se couche tard, on passe nos journées soit en cours à ingurgiter des pages et des pages des choses limites incompréhensibles, soit en stage à faire 10 000 liens en 10 sec pour la sécurité de notre patient. On rentre à la maison et on en remet une bonne couche. Notre cerveau est hyperactif en permanence et c'est, on va dire un poils épuisant. 
Ma tête est pleine, et c'est bien dommage que la boîte crânienne ne soit pas extensible parce que là ça déborde.

Rien que la physiologie respiratoire, la loi des gaz, la mécanique des fluides et la phamacodynamie/pharmacocinétique des agents d'anesthésie il y a de quoi surchauffer. Et pour couronner le tout je ne suis pas brillante en physique...

Mais je me suis rendue compte qu'il y a un mot qui me revient très très souvent à l'esprit et qui m'accompagne tout au long de ma journée depuis plusieurs semaines: baby steps. Je ne suis qu'un bébé qui essaye d'apprendre à marcher avant de pouvoir courir.

Tout commence par des baby steps. Tout. On ne donne pas un steak à un nouveau né, pauvre chaton! On commence par du lait maternel. Ensuite on passera à la bouillie, et aux compotes, purées, puis il y aura le fameux boudoir, le croûton de baguette, les petits morceaux de jambon, le poulet et enfin le steak. 

Bien souvent nous perdons un temps et une énergie précieuse à comparer notre niveau à celui des autres, alors que tout ce que ça prend pour progresser c'est de l'excellence dans les baby steps. Pas une comparaison avec l'incroyable talent de l'autre, mais de l'excellence dans les petites choses que nous faisons pour atteindre un niveau de plus en plus haut. 

Nous pourrions tellement être excellents dans tellement de domaines, si seulement nous nous autorisions à faire des baby steps!

Nous pouvons être excellent dans la lecture d'un simple verset d'écriture. Certains peuvent lire un chapitre entier d'Esaïe et comprendre en 2 secondes où il veut en venir (pas moi). D'autres vont devoir y aller progressivement, à pas de bébé. Le premier n'aura pas plus de mérite que le second. Le principal est comment nous le faisons...avec excellence. On peut être excellent à courir tous les jours 10 min pour se remettre en forme. Ce n'est pas un marathon, mais c'est 10 minutes courues avec excellence! Et puis après on va aller chercher l'excellence dans 15 min. Et petit à petit nous progresserons pour devenir excellent à des niveaux de plus en plus élevés. Jusqu'à courir le marathon!

Et c'est un peu comme ça que je vis en ce moment. Je vise l'excellence dans les baby steps, ces petits pas qui semblent tellement petits et tellement faciles pour mes collègues en anesthésie mais qui pour moi me semblent une montagne, voire 2 montagnes empilées l'une sur l'autre. Petit mais excellent. C'est mon moteur et mon remède anti découragement. J'avance à pas de bébé, mais je veux que mes baby steps soient les plus excellents possible!

L'excellence dans les baby steps est la garantie du succès...peu importe le domaine! Un pas après l'autre, un jour après l'autre, une excellence après l'autre. 
"Par des choses petites et simples, de grandes choses sont réalisées"
Alma 37: 6

Donc n'ayons pas peur de viser l'excellence! Soyons excellents! Soyons excellents à recoudre un bouton, à arriver à l'heure à l'église, à faire cuire 2 oeufs au plat, quand nous passons l'aspirateur...peu importe! L'excellence est à notre portée. Cultivons là!

dimanche 20 octobre 2019

Le SAMU de Dieu (Conférence Générale)

Quand je travaillais au smur (SAMU)*, je respectais toujours un même schéma avant une sortie: 

1. L'alarme sonnait, 
2. J'allais au téléphone dédié uniquement aux communications avec le centre régulateur 
3. Je prenais mon ordre de mission qui contenait ces informations: où, qui, pourquoi.
4. Enfin je contactais l'équipage et en moins de 5 min nous étions partis. 

C'était toujours la même organisation. 



Sans ordre de mission il était impossible de partir parce que nous n'aurions pas su où aller. 

Alors certes il nous est arrivé plus d'une fois de nous perdre, mais à chaque fois le centre régulateur réussissait à nous remettre sur le bon chemin. Si nous essayions de trouver notre chemin tous seuls, nous finissions par tourner en rond et finalement nous perdions un temps précieux. 

Travailler au SAMU c'est savoir que quelque part il y a quelqu'un, adulte, enfant, bébé, dans une maison, au bord de la route, dans une école, un sans-abris, riche ou d'une extrême pauvreté, français ou pas, vivant ou presque mort, qui a besoin de nous et tout de suite

Travailler au SAMU c'est ne pas réfléchir si on part ou pas. C'est prendre son sac, son ordre de mission et aller et faire. 

Est-ce que je me suis sentie incompétente? Oh oui, à de très très nombreuses reprises. Est-ce que je me suis demandée ce que je pouvais bien faire dans telle ou telle situation...oh oui. Est-ce que je savais comment gérer la situation avant d'arriver sur place? Absolument pas. Est-ce que j'ai eu peur? Oui, bien des fois. Est-ce que j'ai eu de la peine? Misère oui, j'ai pleuré de nombreuses fois.
Mais je savais que c'était ma place. C'est l'endroit où je devais être pour aider une ou plusieurs personne en détresse. J'etais là pour mettre au monde un enfant, pour consoler un parent qui vient de perdre son fils ou sa fille, j'étais là pour accompagner la dame coincée dans sa voiture vers l'autre côté du voile, le bûcheron bloqué sous un tronc d'arbre. J'étais là au bon moment, c'était ma place. 

Et même si certaines sorties ont été un sacré défis pour moi, je suis toujours rentrée le coeur en paix parce que j'avais rempli ma mission. 


Et c'est un peu le message de Michelle Craig lors de la dernière conférence générale. 

Si nous le demandons, si nous laissons notre ligne smur ouverte, nous pouvons recevoir un ordre de mission de la part du Sauveur pour aider et ainsi recevoir encore plus de lumière et agrandir notre capacité à ressentir le Saint Esprit, compagnon INDISPENSABLE en ces temps si difficiles. 

Qui a besoin de nous? Il y a tous les jours quelqu'un qui a besoin de nous. Tous les jours. 

Finalement nous travaillons tous au sein du SAMU de Dieu...



Voilà donc le discours qui m'accompagnera toute cette semaine. J'ai désespérément besoin de ressentir l'Esprit en ce moment et j'ai décidé de mettre en application ce que Michelle Craig me suggère...

Pour ceux qui en auraient besoin, voilà une petite aide pour étudier son fabuleux discours!




Suite à mon message de dimanche dernier, certains ont partagé ne pas trop savoir comment faire pour étudier les messages (si personnels!) de la conférence générale. Je partagerai avec vous bientôt ce qui marche bien avec moi, on ne sait jamais, si ça peut aider!

Bonne étude et très belle semaine!



* pour ceux qui se ne connaissent pas le système de secours en France, le SAMU est un service de réanimation mobile, un peu comme les paramedic aux USA.